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Galerie Conviv'Art
8 octobre 2011

Le 22 octobre Alex Terrier vous accompagne en Bretagne dans les cilmetières de bateaux

AfficheAlex Der

 

Chalutiers : Le grand sommeil.

 

Pourquoi les épaves de chalutiers sur ces Sites ?

Il existe des cimetières d’épaves un peu partout sur les côtes et notamment en Bretagne, pays de pêcheurs où perdurent une quinzaine de sites encore actuellement.

Il s’agit de cimetières à bateaux connus localement, valorisés par des amoureux pour certains, et menacés de destruction par les autorités locales pour d’autres (celui d’Etel entre autres).

Les romantiques ne peuvent que succomber au charme de ces havres de paix : un spectacle étrange propice à la rêverie, se déploie en clair obscur sous nos yeux,  charpentes ensommeillées entre marées et eaux saumâtres des estuaires.

Mettre en lumière ces architectures chargées d’histoire et plongées dans l’oubli des navires devenus inutiles, souvent à côté d’un chantier naval pour y être désarmées ou déposées au fond d’un estuaire par leur propriétaire. Une particularité à Kerhervy, près de Lorient, ou les bateaux de l’ile de Groix ont été caché de l’occupant en 1940 dans le fond de l’estuaire du Blavet, en amont rive droite, du pont du bonhomme, près du lieu dit « le resto ». La plupart des propriétaires ne sont pas revenus reprendre possession de leur bateau après la guerre.

J’ai retenu les sites les plus importants par le nombre et l’état des épaves, et par leur proximité avec les paysages quotidiens : le plus vaste après celui de Lorient est celui de St Malo, au milieu duquel le chantier naval s’est installé. Celui d’Etel, lumineux, repose sur une plage de sable, alors que les autres gisent dans leur vase et celui de Douarnenez est valorisé par l’association par des jeux de lumières , le jour de la fête du Port –Rhu, en mai.

Ces « plastiques » sont devenues «  naturelles » avec le temps, aux dires des riverains : elles sont travaillées depuis plusieurs dizaines d’années par l’eau des marées, le vent et le soleil, colonisées par les algues et les coquillages.

Philosophie de l’exposition.

L’expo. est composée de huit séries de photos représentant une sélection de huit cimetières de bateaux, qui se succèdent l’un après l’autre , comme lorsque j’ai promené mon appareil sur les sentiers du tour de Bretagne. Les photos sont prises à marée basse, en majorité, pour pouvoir les contempler du plus loin au plus près, les carcasses sont allongées dans la vase ou sur le sable et se déploient au dessus de leur étrave.

Je vous invite à arpenter l’exposition comme j’ai pu flâner moi-même entre les épaves, c'est-à-dire du plus loin -vue globale du cimetière d’épaves dans son site- pour avancer- vues de plus en plus rapprochées – et aller au plus près des matériaux en cours de transformation.

Mise en lumière de matières ,  de peintures, de bois et de métaux travaillés toute leur vie durant par les pêcheurs du temps de l’activité du navire ; maintenant les matériaux se décomposent et se recomposent lentement au gré des marées et sont animées d’une nouvelle vie : les peintures s’écaillent et se teintent, les métaux rouillent et se minéralisent par l’effet du sel, et les bois se façonnent.

 

Conclusion.

De nos jours les bateaux de pêche présentent des coques en acier,  quand arrive le temps de leur « réforme », ils sont «  désarmés » au chantier naval ou ils sont « déchirés » et leurs matériaux recyclés : il en reste très peu qui sommeillent au fond des estuaires.

Il s’agit ici de bateaux en bois dont la durée de vie est limitée : ces vestiges vont vivre quelques dizaines d’années de  « sommeil » encore, avant de sombrer dans l’oubli.

Puisse cette exposition vous inviter à aller regarder ces beautés fragiles sur place: leurs formes paressent au fond des estuaires, et vous attendent, inclinées sur le flanc, au gré des marées. Alex Terrier.

 

 

 

 

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